Nous sommes animés par des sentiments malheureusement qui ne nous poussent guère à espérer mieux au lendemain du remaniement ministériel. Déjà, le secteur touristique souffre d'un état léthargique pour ne pas dire mourant malgré tous les efforts consentis. Quant aux raisons, elles ne vous sont point inconnues, vu la succession des remaniements ministériels n'apportant rien de conséquent. Le premier sentiment qui nous anime est celui d'une haute désolation s'expliquant par un manque de volonté pour donner ou redonner au tourisme sa vraie place, son importance dans l'économie du pays. Déçus, nous sommes aussi animés d'une sensation d'écart, de rejet. Nous, différents acteurs du tourisme ayant fait des années de sacrifices et d'entrepreneuriat, nous avons le sentiment d'être écartés des politiques et de la bonne marche du tourisme de notre propre pays. Si nous voulons que ce secteur si important, mais si négligé marche dans la meilleure des dispositions, il faut jouer cartes sur table et éviter de l'utiliser à des fins personnelles. Cependant, il faut y impliquer les meilleurs experts, les divers et nombreux acteurs au profit d'une meilleure gouvernance. Toutefois, nous ne sommes ni intéressés par des profils, ni par des noms, mais juste par une bonne politique de tourisme franche et une vision stratégique à long terme. C'est pourquoi le retour de Mame Mbaye Niang n'est ni une fatalité, ni une malédiction, ni une bonne chose à priori. Tout dépendra de sa volonté, de sa politique d'intégration et d'inclusion des différents acteurs.
